jeudi 3 décembre 2009

"Contact...." (texte à quatre mains) Devinerez vous?


(crédit photo de rjseg1)

Les lumières du magasin me donnent l'impression de marcher dans les couloirs de l'institut médico-légal. Je ne passe ici que quand c'est indispensable.
G. vient ce soir.
Il manquait plusieurs affaires pour satisfaire mes envies, de nourriture, de boisson, et du reste...j'avais décidé de le bichonner. C'est un ami depuis si longtemps, on se connaît si bien...sa femme est partie depuis six mois, je ne l'ai jamais aimée, c'est normal, elle a pris le seul homme pour qui j'avais de l'intérêt.
J'avais peu de temps, sortie du bureau rapidement, ayant du remettre le toit de ma décapotable en urgence vu les gouttes qui ont commencé à tomber sans prévenir. Filé mon collant. Récupéré mes chaussures, mes favorites, celles qui me font le galbe bien rond et la cheville fine. Celles que je porte avec ma robe fourreau d'intérieur, oui, j'ai une robe fourreau d'intérieur, j'aime être belle même pour moi seule.
Enfin, là, dans les rayons, je jetais les articles rapidement dans le caddie...le saumon, les blinis, le fois gras, une mâche bien verte et croquante, de quoi faire une marquise chocolat savoureuse, mais express...du vernis, un excellent vin blanc sec et un rouge fruité...
J'avais enfin chaud et repris des couleurs...je me dirigeais vers les caisses...tiens? la caissière qui est là d'habitude a été remplacée...
Je pose mes articles, les yeux fixés sur le tapis noir, je suis pressée, vraiment, pourvu qu'elle ne lambine pas!
Devant moi, une mère de famille. Complètement dépassée par les évènements. Quand elle ne cherche pas sa carte bleue au fond de son sac...elle rattrape au vol sa petite dernière qui tente de sauter du caddie...ou bien, elle se met à paniquer car elle ne voit plus le cadet...
Je me surprend à soupirer d'agacement et d'impatience...Elle me fusille du regard  en s'éloignant de la caisse.

La caissière, la nouvelle, celle qui, je l'espère ne lambinera pas, commence à scanner mes articles. Mon regard s'arrête sur ses mains. Chacun de ses gestes provoque en moi des frissons partant du bas du dos et remontant jusqu'à ma nuque. Ses doigts...je les imagine caresser mon cuir chevelu...Je ne me lasse pas...Je voudrais que cet instant ne finisse jamais.
Puis, elle me demande si j'ai la carte fidélité du magasin. Je reste figée sur place. Sa voix me paralyse de désir.

Pourquoi me fixe t-elle cette grande brune? enfin, elle est jolie, agréable à regarder, elle a l'air de vouloir aller vite, alors pourquoi ces yeux ronds et cette rougeur aux joues? l'aurais-je déjà vue quelque part? peut-être à la soirée de chez Jean Luc? il y avait du beau monde, celle ci avec sa robe fuselée qui met en valeur ses longues jambes aurait pu y être...d'ailleurs, je me noierais bien dans ses yeux si je n'avais pas Kate qui m'attends à la maison....mmmmm Kate.! Tiens, je vais regarder son nom sur sa carte, quand elle se sera décidée à me la donner, et puis, et puis, nous verrons, peut-être...

-Euh...oui bien sûr...excusez moi...Tenez.

Elle saisit ma carte...Un nouveau frisson s'empare cette fois ci de mes épaules. Vite ma carte bleue...rien que pour voir une seconde fois ses gestes doux ... Maintenant c'est derrière mes cuisses que le plaisir ce fait présent...

Elle est pivoine, j'ai chaud moi aussi, c'est électrique, se doute t-elle de mon trouble? j'espère qu'elle reviendra, je suis là pour quelques mois, l'univers des possibles est vaste...je prends mon temps, je caresse le plastique dur et lisse, elle est neuve cette carte, elle brille. De la pulpe de mes doigts, je caresse le montant sur mon écran tactile, le bip bip de la machine hérisse les petits cheveux sur ma nuque, à moins que ce ne soit ses pupilles....je lui rend la carte avec un regard plus appuyé qu'il n'est utile, bien supérieur aux lois de la politesse envers notre clientèle. Elle s'enfuit, me semble t-il...


Deux minutes plus tard...je me retrouve dehors...sous une pluie fine...troublée...
G. va bientôt arriver. Je me dépêche de poser mon sac de courses dans le coffre et je me lance dans les bouchons de sortie de bureau.

Ce soir je veux que la soirée soit parfaite.

***
Ce texte a été écrit par Loève et Solveig, à quatre mains.
Ni la police d'écriture, ni les paragraphes ne sont le signe d'une appartenance à l'une ou l'autre.
Ni les personnages.
Nous avons mélangé.
L'une a commencé, l'autre a emboité le pas...
Devinerez vous qui a écrit quoi?
La récompense?
Un texte à 6 mains, sur un sujet que nous vous enverrons...coquin, bien sûr. Liberté absolue dans les limites du bon goût...vous pensez bien!

24 commentaires:

  1. Je lis, je relis. Je ne sais pas quoi penser. L'univers est sympa, mais je n'ai eu de cesse de revenir en arrière...Dur 4 mains, alors 6 ?

    Quand j'ai lu, j'ai senti des directions puis d'autres, mon esprit est parti puis revenu. Vous n'êtes pas des tueuses en série au moins ?

    Ah oui : Ne dites pas à l'avance si c'est à 4 ou 6 mains, peut-être que l'annonce m'a influencé.
    Je suis émotif moi...^^
    Sympa l'expérience, quand même !

    Besos à vous deux, Solveig et loève !
    Jack
    ( qui est ce G. ? )

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  2. Jack, je suis sûre que Loève se tord de rire là bas dans son lit..moi même..
    Bref, dans ce texte il n'y a que quatre mains, mais cela voudrait dire, si l'on ne peut nous differencier Loève et moi, que nous sommes soeurs dans les mots aussi?
    Bon si personne ne trouve on plantera des indices!
    G? un point dans l'espace? un ou une? un grain de sable? un rouage?

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  3. Exactement Solveig ! Je riais tellement...que je n'ai pu répondre aussitôt...Et j'en ri encore...Allez Jack...Maintenant, le coup de l'émotion passée, une petite idée? Un soupçon d'idée? Non? Vraiment?...

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  4. vous m'avez bien balladé les filles avec vos mots... j'ai lu et relu... apprécié et dégusté cette scénette apparemment ordinaire mais si riche en émois... waouhhh...
    à 4 mains.. vous dites... mais avec Kate... cela en ferait 6... et si G s'en mêle... et s'emmèle à leurs jeux... au moins 8... l'heureux chanceux...
    me concernant je n'arrive pas à décoder les mots de chacune... j'ai resorti mon encyclopédie antichambresque, mon ordinateur Filles.2.0 mais rien n'en sort... durrr...
    "robe fuselée " serait-ce un mot de Solveig..?
    et "pluie fine" de Loève...?
    vous nous torturez jeunes femmes brunes... de la toile...
    c'est très agréable... mais terrible... et puis je crois que vos mots sont tellement mixés que la mission est impossible...
    ps: si personne ne trouve... je veux bien faire partie du tirage au sort pour une écriture multiple... et à mes risques et périls...
    bises carolingiennes

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  5. Un programme Filles.2.0?? il n'y a qu'un Charles pour croire que ça puisse fonctionner avec des vraies filles!
    Il me semble que ce défi est encore trop compliqué, vous ne nous connaissez pas assez, dirait-on...quel dommage, rater l'occasion d'écrire un texte avec nous ...;-)

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  6. Solveig, ne pensez vous pas que Charles est sur une bonne piste?

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  7. Oh si si, il a su trouver les bons mots...serait-ce un indice? un bon mot fait presque un bon paragraphe...

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  8. c'est mon 6ème sens... des années de pratique... :)

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  9. Je crois que le texte de Solveig commence à partir de : "Pourquoi me fixe t-elle cette grande brune?"

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  10. Bonjour
    je ne jouerai pas vraiment, enfin juste pour participer gaiement... car je suis injoingnable pour le moment et donc sans espoir de rajouter mes mains aux vôtres, pas de manière décente et publique, ça non .
    Je dirais que Solveig a écrit le début jusqu'à "nuque" ensuite Loève, mais c'est Solveig qui a écrit la deuxième partie en italiques.
    Mais, enfin, êtes vous deux ?, rien n'est sûr(e).
    J'espère avoir tout faux et pouvoir ainsi retenter ma chance, un jour, vraiment.

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  11. Marcus n'a pas faux...mais... il commence ailleurs aussi ...;-)
    Anonyme (bienvenue!) pas faux pour le début...mais...
    Allez, hop, avec tout ça...

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  12. Ah et puis SI nous sommes deux, c'est VRAI comme le goût du chocolat!
    Solveig ;-)

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  13. Je crois que Solveig a écrit les passages où il y a plus de points de suspension !

    Je relirai en tout cas, rien que pour le plaisir.
    Bisous.

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  14. Dana...j'écoute une musique là qui m'émeut...qu'une blogeuse adorable m'a envoyé ailleurs...alors je mets des points de suspension...mais dans ce texte...;-)
    Solveig

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  15. sympas comme texte... je crois que je vais regarder ma caissière de façon différente à présent... :o)

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  16. A présent c'est toujours ce que Loève et moi faisons...tiens, j'y pense, voilà un moment que nous n'avons pas fait nos courses ensemble...

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  17. on peut donner notre langue au(x) chat(tes) ...?

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  18. Je suis passée et repassée, j'ai lu et relu...
    Mais je veux que Charles gagne !
    Par contre les filles, à deux et écriture à quatre mains, mais vous êtes ambidextre alors !
    Le texte, superbe et je suis troublée par les gestes doux de la caissière...

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  19. Je crois que le paragraphe : "Enfin, là, dans les rayons, …/… fruité"> est également de Solveig.

    idem pour le paragraphe : Devant moi, une mère de famille. …/… cadet...

    Par défaut le reste serait de Loève dont la plume, ô combien érotique, ne me semble pas seulement trempée dans l'encrier.
    Vous rougissez Madame ? ;o)

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  20. Charles, nous ronronnons de plaisir...
    Virginie..toi ;-)...oui, nous avons deux mains chacune et aucune n'est jamais vraiment seule ou inactive.
    La caissière nous a troublée aussi, d'où ce texte ;-)
    Marcus. Hem. Je crois que je vais laisser Loève répondre...

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  21. merciii car j'avais vraiment peur que mon propos puisse être jugé déplacé...
    ce que je ne suis pas... jamais...

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  22. Déplacé vous? noon, nous savons que la gent féline est de vos amie...notre vie de chattes s'en trouve plus câline...
    S.

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  23. Marcus...Marcus...Marcus...Imaginez vous à quel point j'ai eu du plaisir à rougir ...

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Au plaisir de vous lire!