dimanche 21 juin 2009

Nuit blanche, les textes des Filles...

Dans le cadre d'un défi mis en place par le Grand Charles...afin de vous faire partager TOUS ses secrets, nous commettons ces textes, et peut-être arriverons nous un jour à le cerner...
***

La foule compacte entoure mes sens de bruits, d'odeurs, de frôlements. Je déambule, en finissant mon cornet de glace Italienne.
Je suis attendue en bas du podium de musique classique.
Sa Vespa bleu ciel est visible, amarrée au tronc du platane, navire solitaire.
C'est la nuit la plus longue de l'année, or j'ai prévu tellement de choses qu'elle va me sembler courte.
Ma robe est longue, mais légère, je n'ai ni chaud ni froid, je suis bien. Dans ma pochette aux mille perles brillantes, juste un carré de soie pour me couvrir les épaules en fin de nuit, et mon rouge carmin, pour le baiser d'une rose.
Il y a longtemps que je ne l'ai pas vu, il doit faire un reportage sur la soirée; le pourra t-il vraiment?
Enfin, assise sur une chaise de plastique relativement confortable, Charles est près de moi, il me regarde, et gênée je préfère porter mes yeux sur l'orchestre.
Il me semble reconnaître le violoncelliste, parfait détournement d'attention pour garder mes distances avec Charl', le tombeur, le Casanova du sud, au lycée déjà il avait cette réputation.
La musique s'élève en volutes gracieuses dans le ciel étoilé.
Je ne suis attentive à rien d'autre qu'au mouvement du bras du violoncelliste, qui va et qui vient, emportant le crin sur les cordes de la caisse de bois. L'âme de l'instrument fait vibrer ma corde sensible, je suis émue au delà de tout.
Mon timbre de voix se casse quand Charl' m'annonce sa rupture, je ne savais pas qu'il était avec quelqu'un, au fond cela m'importe peu.
Le concert se termine mais mon sang continue de jouer sa musique, il échauffe ma peau et me fait tourner la tête.
Charles me propose de le suivre dans les différents stands, qui au fur et à mesure de la soirée, deviennent plus percutants.
Lorsque nous franchissons la porte de la salle de danse, une salsa endiablée se joue sous nos yeux.
De tous âges, les danseurs s'émoustillent, s'amusent, sautent et virevoltent...
Il se trouve que la Salsa Cubaine est mon pas de danse favori...j'ai chaussé mes latines avant de partir, contrevenant à la tradition qui veut que l'on ne porte pas ses chaussures de danse en ville. Mais la ville est aujourd'hui une immense piste de danse et Charles un partenaire rêvé.
Nous nous laissons emporter comme deux vieux amants sachant de l'autre tous les rythmes et les cadences. Il me tient la main alors que je tourne et tourne et que le tissu de ma robe se fait pétale autour de moi, mes pieds sont sur la pointe, je glisse, comme dans un rêve, les yeux fermés, une partie de colin-maillard musicale, toute en noires et en croches, avec parfois une blanche pour se reposer...
Lorsque je m'éveille, l'aube point sous le voile qui se balance à la fenêtre entrouverte. La moustiquaire donne des allures de maison cubaine à l'appartement que je ne reconnais pas.
Le vaudou a pris possession de mes moyens, la nuit reste blanche dans ma mémoire, comme une page que je n'aurais pas écrite.
Où suis-je?

(Ici Une Fille laisse la place à l'Autre...)
(dessin de Miss T.)

Enfin....
Il dort.
Délicatement je me glisse hors du lit.
Ce soir c'est la première fois que je quitte l'antre de nos passions sans le lui dire.
Que dois je mettre pour ce premier rendez-vous?
Rester comme je suis en ce moment?
En tenue d'Eve.
Je n'ose pas.
Sa chemise blanche traîne sur la terre cuite, comme toujours, je l'enfile.
Je m'imprègne aussitôt de son odeur.
Pour ce premier rendez-vous, il sera là.
Avec moi,
avec Charles,
avec nous.

Une nuit blanche avec Charles....

Je vais dans la cuisine faire un café.
L'air frais de la nuit tombée caresse mes jambes. J'aime ça.
Je ferme les yeux.

Je rejoins le salon avec sur un plateau, une coupelle de framboises, une tablette de chocolat et une tasse de café.

Nous voici donc enfin ensemble, Charles.

Pourquoi du chocolat...des framboises....
Pourquoi soudain ces envies pour te découvrir ?

Par curiosité.

Car la seule chose que je connaisse de toi, c' est ton goût pour le chocolat...et.... que tu aurais parlé dans ton jardin secret d'une récolte.... d'une dégustation.... très particulière...

A nous deux, Charles.
Passons cette nuit ensemble.
Cette fameuse nuit blanche.

Viens.

Installes toi en face de moi.

Et permets que durant les prochaines heures je te déshabille...doucement....

Nous commencerons par le début de tout....

Par ce 15 aout 2008, par la vie secrète de Charlemagnet

Nous avons toute la nuit devant nous, Charles.

...

Au revoir?!
Comment çà?

En ce 21 avril 2009 tu me dis au revoir?

Ah, non...tu restes....

Il aura fallu attendre les 2 heures du matin pour que enfin...

.... tu me livres ton jardin secret, vraiment très secret.


Musique maestro !


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9 commentaires:

  1. me cerner, moi...? mais avec plaisir... et comme dans vos textes alors... génial...!

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  2. En tous les cas, merci d'avoir participe a cette nuit blanche...

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  3. Mais de rien dit l'Une, ce fut un plaisir...

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  4. Jolis vos deux textes pour cette nuit blanche, les Filles !

    A bientôt et besos de Pirate !

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  5. Merci Pirate, je regrette de ne pas réussir à laisser de commentaires sur votre navire...ça ne marche pas, tant pis! je serais lectrice silencieuse...

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  6. Curieux ! Pourtant, même des anonymes y arrivent...
    Je vais vérifier mes entrées.
    En cas d'urgence, écrivez-moi à :
    rackham_jack@aliceadsl.fr

    A bientôt, bonne nuit les Filles !

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  7. il y a le câble dans les bateaux? :)

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  8. Non, j'ai mon portable !
    Ben quoi ?
    On est sur blogger, non ? ?
    ;-)

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Au plaisir de vous lire!