mardi 16 mars 2010

La route.

Bien sûr, j'aurais pu choisir la ligne droite.
Mais quand on s'appelle Solveig, on préfère les courbes.
Elle est devant toi, la route. Le ruban noir. Tu l'imprimes dans tes yeux.
Tu serres les cuisses un peu plus fort, les genoux aussi, tu refermes tes mains, tu agrippes fermement, tu ne dois pas lâcher.
Et puis tu lèves les yeux, la tête, tu regardes loin, ton regard anticipe.
Tu sais qu'il va falloir onduler, le plaisir va saisir tes fibres, tu feras corps avec elle.
La courbe, elle, est dans ton corps avant que tu la touches, avant que tu bascules légèrement sur le côté, et que le vertige te saisisse.
Si quelqu'un te voyait, il verrait un seul être gîter, et se redresser en sinuosités, les roues, le bassin, les  bras, les courbes dans la courbe.
Et repartir de plus belle.
Accélérer, aller  plus vite, donner de la puissance, se pencher en avant doucement, pour que ton cou reste bien dans l'axe de ton dos, et que la rondeur du casque ne soit pas une prise au vent.
Parce que tu résistes, tu luttes pour être toujours unie à ton engin dont tu as la carrosserie entre les cuisses, la rondeur, le confort, elle se moule à toi, ou toi à elle, ta bécane.
Tu passes tes vitesses, danse des pieds et des mains, coordination, main, pied, main, pied, mettre les gaz, main pied, encore, tu montes en puissance, le paysage se déroule encore plus vite, comme dans les films où tu vois derrière le personnage la fenêtre du train, celle de la voiture, et le flou des couleurs, du vert, du gris, du bleu.
Tu as chaud sous ta veste, froid aux jambes, alors tu cherches la chaleur du moteur, tu es assisse dessus, tu réalises que tu maîtrises quelque chose de plus fort que toi, tu te fais humble et tu te concentres, le plaisir emporte tout, mais avant, vibrer encore, vivre toujours.
Et en jouir.

15 commentaires:

  1. Mmmmm Solveig, admirer tes courbes dans la courbe, j'aimerais. Et te voir maitriser la puissance. En repaître mon regard et en jouir.
    Joliment évoquée, la course dans le vent.
    :-)

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  2. Sans doute Phil, sans doute, mais on connaît la chanson… et Solveig… ne connaît plus personne en Harley-Davidson.

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  3. Phil, bienvenue :)
    La course dans le vent, et respirer.
    Marcus, c'est presque vrai ;)
    Presque...

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  4. Solveig...no comment...vous comprenez, n'est ce pas...Je tiens trop à vous...alors oui : "tu te fais humble et tu te concentres, le plaisir emporte tout, mais avant, vibrer encore, vivre toujours."

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  5. Oui, je vois...vivre toujours est mon essentiel...don't worry mon amie :)

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  6. Harley Davidson ? Non. Je préfère imaginer Solveig sur quelque chose de plus sexy !
    A mon goût, bien sûr.

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  7. maîtriser toujours, avec ses jambes resserées, les chevaux développés au fil du long ruban noir. vroum, vroum... cette moto a 2 places non.., alors je m'y glisse... mais chuttt...

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  8. Vibrer, vrombir, vivre. Chaleur du moteur. Que tout cela est doux à entendre, Solveig ;) Tu m'emmènes faire un petit tour sur ta bécane ;) Mille baisers, intrépide Solveig...

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  9. Ah mais ça fait de l'effet de chevaucher ces engins de mort...Sans doute pour ça qu'on parle de chevaux pour évaluer leur puissance ! ^^
    Jolie prose envoutante et canaille, on se laisse prendre, la selle est mouillée...

    Besos Solveig ! ( Bonjour à Loève )
    Jack

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  10. Hmmmm...Tout comme une autre balade en solitaire dont j'aime parfois les courbes en moi et en plus on y ferme les yeux tout à fait si on veut.

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  11. Comment ne pas penser, à lire cela, au célèbre "la courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur"...
    Pour la coordination, je dois encore travailler, c'est pas gagné : ) Une automatique me conviedrait bien.

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  12. C'est curieux, je pensais avoir laissé un comm, les Filles...Je suis pas censuré au moins ?

    Joli texte, qui donne des idées, des envies...^^
    Besos plein Solveig
    Jack

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  13. Non, non, personne n'est censuré...nous sommes juste très occupées, ce blog en souffre c'est un fait. mIlle pardons.

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  14. J'ai démarré la troisième saison de la série Californication hier soir. les Filles, comme je sais que vous l'aimez aussi..J'ai pensé à vous.
    Epatant ce Hank,..et sa jolie femme...et, et....le reste....
    C'est bien cette pause, on sera encore plus contents de vous retrouver. Avec les soleil sur les maillots ? Qui sait ?

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  15. J'avais mis un Coucou où je parlais de mailot de bains futurs
    Parti ?!...
    J'ai comme une idée de vous envoyer un texte un jour..Je ne sais.
    j'avais un blogue où j'ai beaucoup raconté des amours passés ( et présents toujours) et je vais changer un peu tout cela...
    Peut être.
    Quoi qu'il en soit je vous embrasse.

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Au plaisir de vous lire!