Blanche et volatile, un souffle d'air la rend volubile.
Fariner ces mains, qu'elles finissent de te pétrir.
Ajouter de l'eau, pour qu'elles t'apprivoisent, laisse toi prendre, souplesse et délicatesse,
Elles te caressent, elles te frappent, elles te malmènent, comme tu aimes.
Tu te laisse lever, tu enfles, ton satin est brillant, bientôt, elles te mettront des perles.
Enfin, tu es à leur merci, toute entière livrée à elles,
Alors, tu te tords, tu te loves, tu t'emboites dans ta jumelle, et tu deviens belle.
Encore une fois, tu laisses l'air te porter, tu sais que le temps t'avantage.
Chaude, douce, parfumée, toute de perles habillée,
Ton coeur sera brûlant au toucher de sa langue,
Mais ton succès te rend fatale,
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
Pierre de Ronsard (1524-1585)
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que dire face à tant de belles nourritures terrestres proposées? puis-je consommer... un peu.. beaucoup... ou n'est-ce pas raisonnable..?
RépondreSupprimerbravo pour ce joli blog qui allie esthétisme et mots bien choisis...
et au fait les filles... combien sont-elles?
Ca donne envie de prendre de la brioche !
RépondreSupprimerBonjour les filles, c'est sympa ici...
De mon bateau
et besos
Jack le Pirate
Charl' c'est top secret mais je susurre: deux.
RépondreSupprimerRackam le rouge, que le grand cric me croque mais je n'arrive pas à aborder tes commentaires...enfin, laisser ma chaloupe à ton bord. Et pourtant, j'essaie!(je vais demander à mon amie de tenter l'aventure)